lundi 22 juin 2015

Les histoires du voyage… que du vécu !


Tous les membres de « Couleurs d’ailleurs » habitent aux quatre coins de la France. Serge est venu à Morlaix en avion de Marseille. Jean-François en voiture de Brioude (son voyage a été agrémenté par les covoituristes. Cathy a transité par Paris venant de Nancy, ensuite, avec Ewa elles ont continué en train. Marie-Gilles, la seule Bretonne… eh bien, Marie-Gilles a perdu son passeport…
Le voyage a commencé donc à quatre. Elle nous a fait des adieux sur le quai d’embarquement du ferry avec des larmes aux yeux.

Jean-François mourrait de froid. Sa première quête en Irlande était celle de l’écharpe : une magnifique, moelleuse, émeraude et bleu !

Arrivés à Cork, nous primes en main (surtout Cathy et Serge) la voiture de location et bravâmes les dangers de la route Irlandaise… la conduite à gauche passe encore, mais la boite de vitesses à gauche également… dur, dur !

Samedi dans l’après-midi : la maison de location en vue. Mais est bien là ? Ou peut-être juste à côté ? La communication fut établie avec une adorable Irlandaise qui nous a guidés efficacement !

Samedi et dimanche nous étions en attente de nouvelles du nouveau passeport de Marie-Gilles. Lundi enfin : c’est sur ! Elle vient ! Par avion qui atterrit à Dublin. Cathy et Serge ont décidé de la chercher. Une fois arrivés à l’aéroport… quel est le terminal et où se trouve-t-il? Est-elle bien arrivée ? Course contre la montre ! Pour demander où se trouvaient les arrivées, Serge a mimé de toute sa personne l’avion qui se pose et joint aux gestes les bruitages adéquats !

En même temps, à 4 heures de route de distance de Dublin, Jean-François essayait la force abrasive de trottoirs de Dingle. Son estimation : c’est un abrasif puissant qui est arrivé à bout de son pantalon (25 ans d’âge et l’usage quotidien, tout de même !) et entamé également son genou. Ewa a rattaché les lambeaux de tissu pour stopper les plaintes !

Enfin notre équipe réunie ! Le temps aussi s’est amélioré. Un grand, vrai, beau temps pour notre escapade picturale. Le soir, en nous regardant… noon, ce n’est pas possiiible ! En Irlande ?... tous, nous avions attrapé des coups de soleil ! Et le plus grand : notre sudiste de Serge de qui le nez pèlera !

L’amélioration du temps fut violente, mais pas très longue. Le jour suivant la pluie fine, le crachin, la bruine, le brouillard ne nous ont pas dissuadés de sortir. Nous avons tous l’amour immodéré de l’aquarelle dans l’humide… mais là… le papier ne séchait pas, la pluie diluait toutes les flaques de couleur. Les stratégies de Jean-François (densifier au maximum la couleur posée presque pâteuse) n’ont pas donné satisfaction. Son ire contre cette eau surabondante retentissait autour ! Je peux faire du moucheté – disait-il – à l’atelier si je le souhaite et pas ici, où noter avec exactitude mes sensations m’importe avant tout !

Oh ! ces artistes… nous n’avons pas, tout de même, réussi de nous nourrir uniquement de la beauté des lieux. Les pique-niques de fortune tous les midis, partagés sur les sites de peinture. Un jour,  un goéland vorace nous harcelait, nous disputant notre nourriture ! Des cris, des hués, des gestes en sa direction, rien n’effrayait !

Un autre jour, lors d’une halte, nos cœurs ont été soulevés à la vue d’un mouton emmêlé dans les fils de la clôture. Nous avons frappé aux portes des maisons des alentours. Un homme est sorti. Il parlait le français (c’est très fréquent en Irlande ! ) Avec lui, nous pénétrâmes dans la prairie. Le mouton a tellement pris peur en nous voyant, qu’en faisant marche arrière, il s’est libéré tout seul !

Pour nous déplacer et être efficace au maximum, nous nous entassions dans la même voiture. Le froid, les vêtements humides, nos souffles réunis… les vitres s’embuaient fréquemment. Ces conditions-là ont relevées la courtoisie de Jean-François qui comparait l’habitacle à la serre aux belles plantes ! 




Ewa

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